Petite présentation portative des Outranspien·nes
Qui ? Depuis quand ? Où ? Quelles langues de travail?
Santiago Artozqui, coopté le 7 décembre 2014
Bois-Colombes, France (espagnol, anglais, français)
Jonathan Baillehache, membre re-fondateur (octobre 2014)
Athens, Géorgie, États-Unis (russe, anglais, français)
Paolo Bellomo, coopté le 14 juin 2021
Paris, France (barese, italien, français, espagnol)
Camille Bloomfield, membre fondatrice (2012)
Paris, France (italien, français, anglais)
Ludivine Bouton-Kelly, cooptée le 15 juillet 2022
Nantes, France (français, anglais)
Magdalena Cámpora, cooptée le 7 décembre 2014
Buenos Aires, Argentine (espagnol, français, anglais)
Chris Clarke, membre re-fondateur (octobre 2014)
Storrs, CT, États-Unis (français, anglais)
Rachel Galvin, membre fondatrice (2012)
Chicago, IL, États-Unis (espagnol, anglais, français)
Irène Gayraud, cooptée le 7 décembre 2014
Paris, France (français, espagnol, allemand, italien, anglais)
Urayoán Noel, coopté le 14 juin 2021
New York, NY, États-Unis (espagnol, anglais, français)
Jean-Jacques Poucel, membre re-fondateur (octobre 2014)
Urbana, IL, États-Unis (anglais, français)
Delphine Presles, cooptée le 18 décembre 2017
Bois-Colombes, France (graphisme, illustration, webdesign, films)
Lily Robert-Foley, membre re-fondatrice (octobre 2014)
Montpellier, France (anglais, français)
Pablo Martín Ruiz, membre fondateur (2012)
Boston, MA, États-Unis (espagnol, anglais, français, portugais)
Hermes Salceda, membre re-fondateur (octobre 2014)
Vigo, Espagne (espagnol, français)
Eliana Vicari, cooptée le 7 décembre 2014
Vicenza, Italie (français, italien)

Après une première vie de musicien et d’ingénieur du son, Santiago Artozqui s’est tourné vers la traduction et l’écriture. Traducteur de l’anglais et de l’espagnol, il a été président d’ATLAS pendant six ans, chroniqueur à La Quinzaine littéraire jusqu’en 2015, puis a cofondé En attendant Nadeau dont il a été directeur de la publication jusqu’en 2024. Par ailleurs lauréat du concours 2015 de recrutement de traducteurs de langue française de l’ONU, il a travaillé quelques mois au siège de New York. Il a reçu le French American Foundation Translation Prize 2021 pour Why Visit America de Matthew Baker, et le 17e Prix Poésie des lecteurs Lire et faire lire pour Life Doesn’t Frighten Me de Maya Angelou.

Traducteur et chercheur indépendant résidant aux États-Unis, Jonathan Baillehache traduit des romans et des nouvelles de l’anglais, et publie sur la théorie éthique et les questions pratiques associées à la traduction littéraire.

Paolo Bellomo est libraire et a grandi à Bari, dans le sud de l’Italie, en jonglant entre l’italien de cette ville et une constellation de dialectes. Il vit à Paris et évolue en français depuis bientôt treize ans. Sa thèse de doctorat en littérature comparée portait sur “La traduction à l’épreuve de l’imitation. Traduction, pastiche, pensées de la ressemblance en France et en Italie aux XIXe et XXe siècles”. Il aime traduire des romans, du théâtre et de la poésie vers l’italien ou le français, le plus souvent à quatre mains ou plus, qu’il emprunte à une série de complices régulier·es et consentant·es. La pièce Con la carabina de Pauline Peyrade, traduite par ses soins, a reçu deux Prix Ubu en Italie en 2022. Depuis 2021, il est membre de l’Outranspo (Ouvroir de Translation Potencial). Il est également auteur de paroles de chansons, et a signé certains des textes de l’album d’Il Baskerville, Cornetti caldi anche di notte (Miraloop records, 2021). En 2024, il a publié son premier roman Faïel & les histoires du monde, aux éditions Le Tripode.

Camille Bloomfield travaille la poésie sous toutes ses formes : en performance, dans l’espace numérique, en traduction, mais aussi en recherche-création à l’Université Paris Cité où elle est maîtresse de conférences. Co-fondatrice de l’Outranspo en 2012 (Ouvroir de translation potencial), elle est aussi membre de l’Oplepo, le cousin italien de l’Oulipo, depuis 2020. Ses textes ont été publiés en revue et en anthologies (Drôles de Valentines, Héros-Limite, 2016 ; Paris, Dostoyevsky Wannabe, 2019 ; Ces mots qui traversent les frontières, Le Castor Astral, 2023, les anthologies du Serveur vocal poétique en 2024 et 2025…). Aux éditions les Venterniers, elle a dirigé la collection « les gens connectés » et signé Les gens qui datent, avec Béatrice Bloomfield (2022), puis Poème typodermiques, avec des photos de Nicolas Southon et une préface de Michèle Métail (Prix de la nuit du livre, catégorie Littérature, 2023). Elle traduit de l’anglais et de l’italien, notamment, avec Paolo Bellomo, Les cent quatrains érotiques de Patrizia Valduga (éditions Nous, 2021). En 2025, a paru au Nouvel Attila La Machine, une traduction par Valentin Decoppet d’une pièce radiophonique de G. Perec et E. Helmlé, enrichie de La Machine mise à jour, recréation du texte par V. Decoppet et C. Bloomfield.

Ludivine Bouton-Kelly, traductrice et maîtresse de conférences en Études anglophones, enseigne la littérature et la traductologie à l’Université d’Angers.
Elle traduit de l’anglais vers le français aussi bien des romans que de la bande dessinée. Sa thèse de littérature générale et comparée, soutenue en 2015 sous la direction de Tiphaine Samoyault, propose à partir d’une nouvelle traduction du roman de Flann O’Brien, At Swim-Two-Birds, une réflexion sur la littéralité et la créativité en traduction. Ses recherches portent notamment sur le bilinguisme d’écriture, le geste de la traduction et la relance que génère la retraduction.
Magdalena Cámpora vit, traduit et enseigne la littérature française à Buenos Aires. Elle est chercheuse au CONICET et professeur de littérature française à l’Universidad Católica Argentina. Elle travaille actuellement sur les transformations éditoriales et les usages idéologiques de la littérature française au XXe siècle en Argentine. Elle a traduit la correspondance entre les poètes René Char et Raul Gustavo Aguirre et prépare une traduction de Le Rouge et le Noir de Stendhal.

Chris Clarke est prof, éditeur, écrivain et traducteur du français et de l’espagnol vers l’anglais. Il a traduit divers auteurs : Raymond Queneau, Patrick Modiano, Éric Chevillard, Pierre Mac Orlan, François Caradec et Julio Cortázar entre autres. Sa traduction des Vies Imaginaires de Marcel Schwob a gagné le Translation Prize for Fiction (2019) de la French-American Foundation à New York. Il est né dans l’ouest du Canada et vit actuellement dans le nord-est des États-Unis, où il enseigne les Translation Studies à l’Université de Connecticut.

Irène Gayraud est écrivaine, poétesse, traductrice et maîtresse de conférences en littérature comparée à Sorbonne Université. Elle a publié un roman, Le livre des incompris (Éditions Maurice Nadeau, 2019), et cinq livres de poésie dont Téphra (Al Manar, 2019) et Passer l’été (La Contre-allée, 2024). Avec Christophe Mileschi, elle a traduit les œuvres poétiques de Dino Campana (Chants Orphiques et autres poèmes, Points Poésie, 2016). Elle a traduit la poétesse chilienne Prix Nobel de Littérature Gabriela Mistral (Essart, Éditions Unes, 2021 ; Pressoir, Éditions Unes, 2023), ainsi que des poèmes du cinéaste chilien Raoul Ruiz (Rusticatio Civitati Piratarum, Éditions Unes, 2023). Elle travaille régulièrement en collaboration avec des compositeurs de musique contemporaine, comme poète et/ou récitante.

Rachel Galvin est poétesse, traductrice, et chercheuse. Elle est professeur d’anglais et de littérature comparée à l’Université de Chicago, où elle est directrice des études en traductologie. Elle a obtenu un doctorat en littérature comparée à l’université de Princeton University. Son essai News of War: Civilian Poetry 1936-1945 (Oxford University Press, 2018) explore la manière dont les poètes civils écrivent sur la guerre ; ses essais critiques sur la littérature apparaissent dans American Literary History, Comparative Literature Studies, Critical Inquiry, ELH, MLN, Modernism/Modernity, PMLA, et The Cambridge History of American Modernism. En tant que poétesse, elle a publié plusieurs livres, dont Pulleys & Locomotion (2009), Elevated Threat Level (2018, finaliste du National Poetry Series), et Uterotopia (Persea Books, 2023). Elle est traductrice de Raymond Queneau (Hitting the Streets a reçu le Prix Scott Moncrieff en 2014), d’Oliverio Girondo (Decals: Complete Early Poetry of Oliverio Girondo, finaliste du National Translation Award en 2019), et d’Alejandro Albarrán Polanco (Cowboy & other poems, Ugly Duckling Presse, 2019). Ses poèmes et traductions ont paru dans des revues comme The New Yorker, The Nation, McSweeney’s, Poetry, et Ploughshares, ainsi que dans des anthologies telles que Best American Poetry 2020, Best American Experimental Writing 2020 et The Penguin Book of Oulipo. Elle est une des trois membres cofondateur·ices de l’Outranspo (Ouvroir de translation potencial).

Lily Robert-Foley est maîtresse de conférences à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, où elle est spécialiste de traductologie. Elle est l’autrice notamment de Jiji, un livre de poésie en prose et écriture conceptuelle (Omnia Vanitas, 2016) ; Money, Math and Measure (Essay Press, 2016) ; m, un livre de poésie-critique-collage (Corrupt Press, 2013), et graphemachine, un mini-livre de poésie visuelle (Xerolage, 2013). Elle est également traductrice de poésie pour la collection To Press, où se trouve ses traductions de Sophie Loizeau et de Claude Ber.

Urayoán Noel is a writer, translator, and performer from Río Piedras, Puerto Rico. He is the author of ten books, including the critical study In Visible Movement: Nuyorican Poetry from the Sixties to Slam (2014), the performance text EnUncIAdOr (2014), and the poetry collections Boringkén (2008), Hi-Density Politics (2010), and Transversal (2021). His translations include no budu please by Wingston González and adjacent islands by Nicole Cecilia Delgado. A Letras Boricuas fellow in poetry, Noel has been a finalist for the National Translation Award, the Best Translated Book Award, the National Poetry Series Paz Prize for Poetry, and the Modern Language Association book prizes. His international performances include Poesiefestival Berlin, Barcelona Poesia, and the Toronto Biennial of Art. Noel lives in the Bronx and teaches at NYU.
Urayoán Noel est un écrivain, traducteur et performeur originaire de Río Piedras, à Porto Rico. Il est l’auteur de dix livres, dont l’étude essentielle In Visible Movement : Nuyorican Poetry from the Sixties to Slam (2014), le texte de performance EnUncIAdOr (2014) et les recueils de poésie Boringkén (2008), Hi-Density Politics (2010) et Transversal (2021). Ses traductions incluent no budu please de Wingston González et adjacent islands de Nicole Cecilia Delgado. Boursier de Letras Boricuas en poésie, Noel a été finaliste du National Translation Award, du Best Translated Book Award, du National Poetry Series Paz Prize for Poetry et des Modern Language Association book prizes. Il a participé à des manifestations internationales telles que le Poesiefestival Berlin, le Barcelona Poesia et la Biennale d’art de Toronto. Noel vit dans le Bronx et enseigne à l’université de New York.

Jean-Jacques Poucel est critique, poète et traducteur. Ayant été professeur (précaire) dans les universités de Yale, de Calgary et d’Illinois, il désire un poste stable où enseigner la langue, la littérature, et l’amour qui les chérit. Traducteur d’Anne Portugal (Flirt Formula) et Emmanuel Hocquard (Conditions of Light), il traduit pour le plaisir et d’autres récompenses des poèmes et des articles académiques du français et de l’anglais. Il est l’auteur de Jacques Roubaud and the Invention of Memory (UNC Press) et co-éditeur de Pereckonings: Reading Georges Perec (Yale French Studies 105), Formes Critiques Contemporaines (FPC 9).

Delphine Presles est illustratrice et graphiste indépendante. Elle a illustré La Légende de Ndiouli, un roman d’Ibrahima Amadou Niang (L’Harmattan, 2021) et a signé les gens qui swipent, avec Charlotte Hervot au texte (Les Venterniers, coll. les gens connectés, 2022). Elle « traduit visuellement » divers projets (collectifs et individuels) de l’Outranspo, qu’elle accompagne depuis les débuts à travers des dessins (comme les portraits des outranspiens sur cette page) et des créations d’objets poétiques, comme les « mobiles-gonds » exposés en 2024 dans les deux expositions auxquelles l’Outranspo a participé (Fontenay-sous-Bois, Paris). Par ailleurs, elle gère la communication graphique du groupe.

Pablo Martín Ruiz studied literature and linguistics at the University of Buenos Aires and completed a PhD in comparative literature at Princeton University. He is associate professor of Latin American literature at Tufts University. He wrote the book of literary criticism Four Cold Chapters on the Possibility of Literature Leading Mostly to Borges and Oulipo, published by Dalkey Archive in 2014. He enjoys writing texts as different from each other as possible. As a result of this practice, in 2020 he published the book of creative writing Caja continua de voces I (Tenemos las Máquinas, Buenos Aires, Argentina). He is co-author and editor of El libro de las diez mil cosas (The Book of the Ten Thousand Things), presented by the collective La Intermundial Holobiente at Documenta 15 in Kassel, Germany, in 2022. He is a founding member of the Outranspo.
Pablo Martín Ruiz estudió la carrera de letras en la Universidad de Buenos Aires y completó un doctorado en literatura comparada en la Universidad de Princeton, en Estados Unidos. Es profesor de literatura latinoamericana en Tufts University. Escribió el libro de crítica literaria Four Cold Chapters on the Possibility of Literature Leading Mostly to Borges and Oulipo, publicado por Dalkey Archive en 2014. Le gusta escribir textos que difieren entre sí todo lo posible. Como resultado de esta práctica, en 2020 publicó el libro de escritura creativa Caja continua de voces I (Tenemos Las Máquinas, Buenos Aires, Argentina). Es co-autor y editor de El libro de las diez mil cosas, presentado por el colectivo La Intermundial Holobiente en la exhibición de arte contemporáneo Documenta 15 en Kassel, Alemania, en 2022. Es miembro fundador del Outranspo.

Hermès Salceda s’est spécialisé dans l’analyse et la traduction de la littérature française expérimentale de type formaliste: Raymond Roussel, et l’Oulipo. Il a traduit ou co-traduit Roussel, Perec, Garréta en transposant en espagnol les contraintes d’écriture des textes source. Depuis plusieurs années il s’intéresse aussi aux écritures numériques. et à la transposition des contraintes oulipiennes dans les arts plastiques. Avec Philippe Bootz et Inés Laitano il a réalisé la remédiation numérique de Nouvelles Impressions d’Afrique (http://rousselnia.fr/#). Il dirige actuellement la revue Raymond Roussel pour les éditions Classiques Garnier.
Eliana Vicari, traductrice confirmée, a enseigné plusieurs années dans des universités italiennes, aussi bien que en master que dans “La Fabrique des traducteurs” au Collège international des traducteurs littéraires à Arles. Elle a traduit des œuvres – et parfois préparé l’édition – d’auteurs contemporains oulipiens (La bella Ortensia de J. Roubaud, et des textes de G. Perec, O. Salon, d’H. Le Tellier) et non oulipiens (Un segreto senza importanza d’A. Desarthe, des romans de M. Condé, G. Simenon, E. Carrère…), publiés chez Feltrinelli, Edizioni Lavoro, Einaudi et surtout Adelphi. Elle collabore à la réalisation d’anthologies littéraires pour Valmartina-De Agostini. Membre de l’Oplepo depuis 2012, elle a soutenu en 2013 une thèse intitulée C’est en traduisant qu’on devient traduiseron, à Paris X. Elle travaille actuellement au recueil Suites vénitiennes, à son essai de traductologie – La méthode Maran – et à un projet de documentaires axés sur la traduction dont le premier volet portera sur la traduction intersémiotique.


